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En Belgique

Il existe à ce jour trois « plateformes » associatives actives au niveau national dans la lutte contre les violences en Belgique.
Voici une rapide présentation de chacune:



1. La Plateforme féministe contre les violences faites aux femmes (PFVFF)

Cette plateforme rassemble des organisations (pas des personnes individuelles) indépendantes des gouvernement et des partis politiques qui se fédèrent autour d’une charte commune, dans une lecture et une approche féministes, pour agir contre les violences faites aux femmes en Belgique en perspective d’une société sans violences sexistes. La charte et la liste des signataires sont accessibles ici.


Depuis 2016, la PFVFF a
- Diffusé plusieurs lettres ouvertes et cartes blanches (sur l’intervention de masculinistes en Belgique, sur les budgets de la lutte contre les violences, sur les féminicides, sur la lutte contre l’insécurité, sur la répression policière, …) ;
- Mis en place l'observatoire StopFeminicide qui recense les féminicides en Belgique dans le double objectif de rendre hommage aux victimes et d’en faire un outil militant ;
- Lancé l’appel à la première manifestation féministe nationale contre les violences faites aux femmes du 25/11/17.

Contact : gtv.vff@gmail.com

2. Mirabal Belgium


Cette plateforme se concentre sur l’organisation pratique des actions autour de la date symbolique du 25 novembre (Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes).

En 2017, elle rassemblait (autour de l’appel lancé par la PFVFF) plus de cent organisations désireuses de contribuer à une mobilisation la plus large possible contre les violences faites aux femmes qui concernent toute la société. Les organisations membres de la PFVFF s’y retrouvaient aux côtés d’autres organisations, pas spécialement féministes mais en tous les cas solidaires.
En 2018, Mirabal Belgium se remobilise pour organiser de nouvelles actions publiques afin de populariser cette lutte, rendre visible la réalité et les enjeux des violences sexistes et appuyer les revendications féministes.

Plus d’infos sur Mirabal, la manifestation du 25/11/17 et les actions à venir pour 2018 ici : https://mirabalbelgium.org


Contact : mirabal.belgium@gmail.com

3. La Coalition « Ensemble contre les violences faites aux femmes »


Cette coalition rassemble depuis début 2018 les associations et services de terrain qui participent à la rédaction d’un rapport alternatif sur la mise en œuvre de la Convention d’Istanbul en Belgique.


Dans le cadre du mécanisme de suivi et de l’évaluation de cette Convention, les pouvoirs publics doivent rendre un rapport officiel sur sa mise en œuvre pour février 2019. La société civile a aussi la possibilité de déposer un rapport alternatif, sur base de ses constats de terrain.


Ce rapport alternatif, en éclairant de manière réaliste et concrète l’état de la lutte contre les violences en Belgique, peut ainsi devenir un outil militant pour pousser les pouvoirs publics à assumer leurs responsabilités et à remplir leurs obligations.


Contact : charlotte@lavoixdesfemmes.org

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Au niveau international


Ni una menos


Pas une de Moins, « Ni Una Menos » se définit comme « un cri collectif contre la violence machiste », une nécessité d’en finir avec les féminicides. C'est en cela que la Plateforme Féministe contre les Violences Faites aux Femmes et la Plateforme Mirabal rejoignent ce mouvement devenu international.

L’appel a été lancé en 2015 en Argentine par un groupe de journalistes, d’activistes et d’artistes. Le mouvement s’est développé très rapidement, la société l’ayant fait sien et l’ayant transformé en une campagne collective. Des milliers de personnes, des centaines d’organisations dans tout le pays, des écoles, des militant.es de tous les partis politiques se retrouvent dans « Ni Una Menos » pressés par la conviction qu’un changement est urgent et possible. En peu de temps, « Ni Una Menos » s’est imposé dans l’agenda public et politique.
La première marche contre les féminicides en Argentine – et toutes les actions qui ont suivi - ont renforcé le pouvoir d’agir des organisateur.rices, des participant.es et des femmes, et ont réussi à remettre en question l’inégalité quotidienne. En enlevant tout caractère naturel au machisme, le mouvement l’a affaibli dans son emprise et dans son statut institutionnel. Elle a indiscutablement imposé l’idée qu’on ne tue pas par amour : un féminicide est un meurtre.

« Ni una muerta más », Pas une morte de plus, est un vers issu d'un poème de Susana Chávez qui traite de la récurrence des meurtres de femmes de Ciudad Juarez au Mexique (La cité des mortes). La poétesse a elle-même été assassinée en 2011 en raison de son combat pour les droits des femmes. La situation alarmante des féminicides en Argentine - 286 cas pour l'année 2015, moment de la création du mouvement – a poussé un groupe d’auteur.es, d’artistes et de journalistes militant.es à reprendre cette expression pour en faire « Pas une de moins » - un cri pour dire « non » à ne serait-ce qu’une femme de plus victime de féminicide.


Communiqué de presse Ni Una Menos, au lendemain de la grève internationale des femmes du 08.03.17
Sources: intal, Collectif Femmes Survivantes
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#NietEenMinder, tegen gendergeweld in Argentinië (meer info)


Mei 2015. ChiaraPáez, een veertienjarig zwanger meisje uit Santa Fé, Argentinië, wordt door haar vriend doodgeslagen. De verontwaardiging is zo groot dat de Argentijnse samenleving zich samen achter de hashtag #NiUnaMenos (#NietEenMinder) schaart. De roep om niet één meisje of vrouw meer te verliezen aan gendergeweld krijgt weerklank; digitaal op sociale media en in levende lijve in de straten

De eerste Niet Eén Minder-optocht is een feit.
De beweging ontstond in Argentinië uit een groep activisten, journalisten en artiesten, waarna ze een collectieve campagne tegen vrouwengeweld werd. Meer specifiek tegen femicidio, vrouwenmoord.
Belen Alvarez Vargas, tot vorig jaar verantwoordelijke van de Directie van de Vrouw, Gender en Diversiteit in de Provincie Mendoza, denkt dat de wreedheid van de geweldplegingen de Argentijnse maatschappij hebben gesensibiliseerd. Voor cijfers verwijst ze naar de ngo Casa del Encuentro, want officiële cijfers zijn er bijna niet te vinden.

Een kleine zoektocht op het internet toont dat het gros van de Argentijnse media schrijft over de bevindingen van Casa del Encuentro in de periode tussen de eerste Ni Una Menos-mars in juni 2015 en de tweede een jaar later. De veelheid aan krantenkoppen met dezelfde harde bevinding, weerspiegelt een maatschappij in schok: in 2015 overleed er in Argentinië iedere dertig uur een vrouw door geweld. Het aantal femicidios gaat volgens deze studie, die gebaseerd is op verschillende Argentijnse nationale en lokale media, in stijgende lijn: van 208 gevallen in 2008 naar 286 in 2015.